Il n’y a pas qu’une seule façon pour devenir entrepreneur
Vous avez sans doute entendu des hommes politiques et des chefs d’entreprise parler d’initiatives visant à stimuler et à soutenir les entrepreneurs. Leur créativité, leur volonté de prendre des risques et leur désir de créer de nouvelles choses font d’eux un élément essentiel de la résolution des problèmes. À une époque où le monde a plus que jamais besoin de nouvelles idées pour surmonter les défis au développement, il est naturel que les pensées se tournent vers les entrepreneurs.
Ces discussions politiques se concentrent généralement sur un type spécifique d’entrepreneur : les jeunes fondateurs de start-up comme ceux d’Apple et de Facebook. Mais ne vous laissez pas abuser par cette vision. L’esprit d’entreprise est partout si vous savez où regarder.
Il n’y a pas qu’une seule façon pour devenir entrepreneur.
La pandémie de coronavirus a montré au monde entier que l’énergie entrepreneuriale peut se trouver dans les endroits les plus improbables. Alors que les sociétés du monde entier s’efforçaient de s’adapter aux perturbations causées par la pandémie, des personnes ordinaires ont trouvé des solutions créatives. Une vendeuse de couscous à Dar Naim (Nouakchott) a commencé à fabriquer des masques et à les vendre dans son quartier pour faire face à la baisse de ses revenus. Un petit commerçant de tissus a commencé à vendre des désinfectants pour les mains pour gagner sa vie.
Alors comment les gens et les organisations peuvent-ils exploiter cet état d’esprit avant que la prochaine crise ne survienne ?
Tout d’abord, il faut comprendre ce qui rend l’état d’esprit de l’entrepreneur spécial. L’une des caractéristiques des entrepreneurs est qu’ils sont prêts à prendre des risques. Il ne s’agit pas d’un super pouvoir : ils acceptent simplement l’incertitude et continuent à avancer vers leur objectif. M. Sidaty El Hadramy, cofondateur de Doctorim, une start-up, estime que “la peur est le plus grand frein à l’évolution “a-t-il déclaré. “Lorsque vous dépassez cette peur de l’échec, vous pouvez accomplir de grandes choses — comme Thomas Edison et les centaines d’ampoules ratées qu’il a construites avant de finalement réussir”. Sidaty El Hadramy a ajouté.
Une fois que vous avez identifié les entrepreneurs potentiels, la collaboration est essentielle : rien ne se construit seul. L’objectif est de leur offrir un environnement favorable où ils sont valorisés et où ils ont la possibilité de se développer. Comme le déclare Mme Aziza Cheikhna, responsable de programme à HADINA RIMTIC, “Il faut trouver un cadre, un modèle de fonctionnement, qui permette à ces activités de collaboration de s’épanouir. Je ne crois pas une seconde que l’on puisse y arriver tout seul”.
Autre idée : Le Corporate Venture Building allie l’expérience des grandes entreprises à l’innovation et l’agilité des jeunes entrepreneurs .
Comment les entreprises vont-elles construire l’avenir ? Vous avez probablement entendu parler d’incubateurs, de départements de R&D et de toutes sortes d’initiatives visant à développer la prochaine grande nouveauté et, si tout échoue, il y a toujours la possibilité d’acheter l’innovation auprès d’une start-up prometteuse.
Le Corporate Venture Building (CVB) est une solution intéressante qui combine les meilleurs éléments de plusieurs modèles différents : il offre le mentorat et le financement d’un accélérateur de démarrage, la génération d’idées d’un laboratoire d’innovation, ainsi que la stabilité et les connaissances institutionnelles d’une équipe de développement interne.
L’idée de base est simple. La CVB tire parti des actifs existants de l’entreprise pour développer des modèles hybrides innovants afin de pénétrer de nouveaux marchés. Ces nouveaux modèles sont créés à l’extérieur de l’entreprise mère, mais la jeune entreprise est liée à l’entreprise mère, alignée sur ses objectifs à long terme, et peut finalement être développée en utilisant la structure institutionnelle de la jeune entreprise en cas de succès.
En maintenant la jeune entreprise séparée de sa société mère au fur et à mesure de sa croissance, la jeune entreprise peut prendre des risques et maintenir une culture indépendante et rapide. Mais les entrepreneurs et les parties prenantes de l’entreprise mère restent en contact, et l’entreprise aide la jeune à surmonter les obstacles institutionnels tels que les brevets et l’accès aux données.
Trouver une opportunité intéressante et développer un plan sont les clés du CVB
Ne soyez pas intimidé par le CVB, il peut être mis en œuvre en trois étapes seulement. Tout d’abord, identifiez un problème spécifique auquel un entrepreneur peut s’attaquer. Ensuite, constituez une équipe efficace et donnez-lui de l’espace pour travailler, en sachant que certains ajustements seront nécessaires. Enfin, planifiez la manière dont vous souhaitez faire évoluer l’entreprise.
Pour résoudre un problème, il faut d’abord l’identifier. Ainsi, l’étape initiale, et peut-être la plus importante, du modèle CVB consiste à déterminer ce que votre entreprise tente de résoudre exactement. Comment y parvenir ? Recherchez les niches ou zones d’espaces blancs qui ont le potentiel d’une nouvelle croissance.
Il existe trois grands types d’espaces blancs : les lacunes des marchés existants, les marchés avec peu ou pas de concurrence et les marchés ouverts à un nouveau modèle commercial. Cela semble assez simple, mais trouver votre espace blanc est la partie la plus difficile du processus. Vous devez étudier le marché jusqu’à ce que vous sachiez exactement comment il fonctionne à tous les niveaux, et remettre en question chaque hypothèse. Ce n’est que lorsque vous comprendrez vraiment le marché que vous serez en mesure d’identifier un besoin qu’une entreprise CVB peut combler.
Une fois que vous avez identifié une opportunité, vous devez choisir une équipe et exécuter un plan. L’important ici est de faire preuve de souplesse et d’être prêt à changer de vitesse si une approche ne fonctionne pas.
Une fois que vous avez trouvé un créneau et que votre entreprise est lancée, vous n’êtes pas encore au bout de vos peines : le succès apporte son lot de défis. Décider de la meilleure façon d’intégrer une start-up et d’utiliser les ressources de l’entreprise pour passer à l’échelle supérieure doit se faire au cas par cas, mais il est important d’avoir un plan individualisé auquel se référer une fois que les choses sont en marche. La communication sera également essentielle. Quelle que soit votre décision, tout le monde doit être sur la même longueur d’onde pour que tout se passe bien.
Pour Conclure …
Le monde est confronté à des défis importants. Pour les résoudre, les composantes de l’écosystème doivent travailler en collaboration, en combinant leurs différents domaines d’expertise technologique et industrielle et ce pour améliorer le bien-être général. Le Corporate Venture Building est un modèle très intéressant pour créer les nouvelles plates-formes qui seront nécessaires, car il donne aux petites entreprises en démarrage la liberté d’innover tout en s’appuyant sur l’expertise de l’entreprise mère.
Il est important de garder à l’esprit qu’il faudra : Recherchez un espace blanc où votre produit pourrait combler un besoin sur le marché.
L’Accelerator Lab contribue actuellement à renforcer la CVB en Mauritanie , en aidant les innovateurs à porter un regard entièrement neuf sur un marché nouveau ou existant : Examiner soigneusement chaque segment du marché, Ne pas avoir peur de poser des questions comme “pourquoi ?” ou “comment ça marche ?”, encore et encore, jusqu’à ce qu’ils comprennent parfaitement la structure du marché. Lorsque vous comprendrez le marché, vous aurez une idée de l’endroit où un produit pourrait combler les lacunes en répondant à un besoin ou en offrant un nouveau modèle commercial.
